Qui n’a jamais eu une douleur à la nuque empêchant de bouger convenablement la tête ? Chronique ou par crise aigüe, nombreux sont les patients souffrant de torticolis. Nous allons tenter d’expliquer cette pathologie et d’en comprendre ses causes.
Introduction
Etymologiquement, le mot « torticolis » vient du latin « tortum collum » signifiant « cou tordu« . La clinique est alors évocatrice : le patient a le cou de travers et/ou présente une incapacité de bouger le cou dans un ou plusieurs axes de mouvements.
Comme beaucoup de nom de pathologie, le torticolis ne déroge pas à la règle : nombres d’expressions cliniques (ensemble de symptômes) se retrouvent sous le nom de « torticolis ».
Ici, nous vous proposons une classification clinique permettant d’y voir plus claire :
– les torticolis articulaires ;
– les torticolis musculaires ou spastiques ;
Les torticolis articulaires
Les torticolis articulaires intéressent les articulations cervicales. Dans tous les cas, nous retrouverons les symptômes suivants :
– gêne/douleur à type de pincement localisée précisément à un endroit de la colonne cervicale ;
– cette gêne est révélée par un mouvement plus ou moins précis ;
– le patient n’a généralement pas le cou tordu mais se retrouve « bloqué » dans certains types de mouvements ;
– le patient peut avoir entendu un « crac » qui a initié son état pathologique ;
– d’autres symptômes peuvent apparaitre comme des maux de têtes ou une névralgie cervico-brachiale.
Ainsi l’endroit de la douleur et l’axe de mouvement dans lequel le patient est restreint permet à votre étiopathe de localiser l’articulation cervicale souffrante. De ce fait, votre étiopathe mobilisera l’articulation afin de lui restaurer une mobilité physiologique (normale) et donc de supprimer les maux qui y sont associés.
Les torticolis musculaires
Les torticolis musculaires résultent de la contracture brutale et intense d’un muscle du cou dont les principaux concernés sont : le chef supérieur du trapèze, l’angulaire de l’omoplate et le sterno-cléïdo-mastoïdien (SCM).
Selon le muscle contracté, l’attitude et les douleurs du patient ne seront pas les mêmes. De manière simplifiée :
– une contracture du SCM détermine une douleur intéressant la partie avant et latérale du cou associé à une attitude en rotation flexion du patient ;
– une contracture du trapèze détermine une douleur intéressant la partie latérale du cou avec irradiation vers la clavicule. Le patient présente une attitude en flexion latérale ;
– une contracture de l’angulaire de l’omoplate (ou élévateur de la scapula) détermine une douleur à la partie arrière du la nuque avec irradiation vers l’omoplate. Le patient se présente en extension latérale.
Ainsi le traitement sera dépendant du muscle contracturé. Votre étiopathe mobilisera l’étage cervical en relation avec la commande nerveuse du muscle contracté. Pour plus d’explication à ce propos : cliquer ici.
Conclusion
Le torticolis se décline sous deux formes principales : articulaire et musculaire. Il trouve sa cause dans un trouble articulaire cervical dont l’étage dépend des symptômes présentés. De plus, un même patient peut présenter une forme mixte (articulaire et musculaire) avec une symptomatologie mixte.
De toute évidence, bien que très douloureux, le torticolis n’est pas une pathologie grave. Il se soigne très bien chez votre étiopathe.