Le zona est une manifestation cutanée caractéristique liée à la réactivation de l’Herpes Zoster Virus (HZV). Ce virus se trouve à l’état latent dans le système nerveux (les ganglions rachidiens) à la suite d’une première infection, généralement dans l’enfance, provoquant la varicelle.

Cette maladie touche environ 1 personne sur 5 et se déclare davantage à partir de 50 ans. Elle se manifeste le plus souvent dans la région du thorax, en demie ceinture, mais peut également se retrouver sur un membre, un côté de visage ou l’oreille.
Les symptômes du zona
Il existe tout d’abord une phase de douleur, de 2 à 4 jours, précédant l’éruption cutanée. Le patient peut ressentir :
– une douleur en décharge électrique et/ou brûlante sur un territoire bien précis, d’un seul coté.
– une perte de sensibilité au touché ou des engourdissements sur le même territoire.

L’éruption cutanée se fait sur une partie du territoire de la douleur : le dermatome. Elle s’accompagne d’une fièvre et de fatigue ainsi que d’une recrudescence de la douleur. La manifestation cutanée caractéristique prend la forme de bouquets de vésicules sur une peau rose vif.
Les vésicules vont devenir croûteuses en 7 à 10 jours. Elles tomberont 1 à 3 semaines plus tard, laissant des cicatrices plus ou moins irréversibles.
Les complications du zona
Les complications du zona sont en grande partie les douleurs persistantes plusieurs mois voir plusieurs années après la disparition de la manifestation cutanée : ce que l’on appelle les douleurs post-zostériennes. Elles rendent la vie quotidienne difficile avec des douleurs névralgiques constantes, fatiguantes, pesantes…
–> Au niveau du système nerveux :
– la destruction du tissu nerveux peut aboutir à des troubles irréversibles de la sensibilité et de la motricité ;
– la propagation de l’infection peut aboutir à l’aggravation vers une méningite ou une encéphalite.
–> Au niveau de la peau :
– les vésicules peuvent laisser des cicatrices irréversibles ;
– le grattage des vésicules peut déterminer une surinfection bactérienne ;
– Au niveau du visage (le zona ophtalmique), la propagation de l’infection peut atteindre l’oeil avec risque de perte de la vision et de paralysie oculaire.
Que faire ?
La prise d’anti-viraux 72 heures après le début de la manifestation cutanée semble limiter les complications neurologique et cutanée. Les crèmes locales et les corticöides sont à proscrire, aggravant l’infection. Les antalgiques n’ont que peu d’effet sur la douleur.
La réactivation du virus est la conséquence d’une baisse d’immunité locale déterminée par une perturbation articulaire vertébrale. La prise en charge étiopathique, le plus tôt possible, est de rigueur. En effet, les dégâts causés par le virus au niveau du système nerveux se font très vite (au 10-12ème jours de la maladie).
Le traitement étiopathique permet d’enrayer le plus vite possible le processus infectieux afin d’éviter les complications et les douleurs post-zostériennes.