La sub-luxation de côte est un déplacement mécanique permanent d’une articulation costo-vertébrale (entre la côte et la vertèbre). Très bénigne mais plutôt invalidante, elle constitue un motif de consultation fréquent dans les cabinets d’étiopathie.
ANATOMIE FONCTIONELLE DE LA RÉGION COSTALE
La côte s’articule en arrière avec deux vertèbres dorsales, et s’articule en avant avec le sternum via son prolongement cartilagineux (articulation chondro-sternale), exception faite pour les côtes flottantes qui ne s’articulent que via les vertèbres. Nous possédons tous 12 côtes de chaque côté, dont l’ensemble forme le grill costal.
À chaque inspiration, les côtes s’horizontalisent par l’action des muscles inspirateurs, et permettent alors un remplissage des poumons en air. À l’expiration, les côtes se verticalisent (s’affaissent par leur extrémité sternale), permettant l’expulsion de l’air contenue dans les poumons vers l’extérieur de l’organisme.
Ces mouvements costaux sont primordiaux à la respiration et sont permis par les articulations précédemment citées.
PATHOLOGIE : LA SUB-LUXATION DE CÔTE
La sub-luxation de côte apparait généralement à la suite d’un traumatisme plus ou moins important. Il peut s’agir d’un choc direct sur le grill costal lors d’une chute ou d’une collision, mais peut survenir à la suite d’une toux intense, d’un gros éternuement ou d’un effort important ayant mis sous contrainte le grill costal.
La sub-luxation de côte entrainent des perturbations de deux ordres :
– Mécaniques (principalement) ;
– Neuro-musculaires (inconstants).
–> Les perturbations mécaniques intéressent les articulations de la côte et ses mouvements. La patient se plaint d’un point douloureux précis sur un côté de la colonne dorsale. Ce point douloureux est majoré à l’inspiration et/ou aux mouvements faisant bouger le grill costal. Une projection douloureuse en avant, au niveau de l’attache chondro-sternale ou une douleur latérale le long de la côte peuvent également être ressenties. La toux, l’éternuement, les rires peuvent majorer ou révéler la douleur. L’appuie sur la côte peut être douloureux.
–> Les perturbations neuro-musculaires intéressent les muscles intercostaux et le nerf intercostal. Le patient peut se plaindre de douleur suivant le trajet de la côte d’arrière en avant, majorées dans certaines positions du grill costal et/ou à la respiration. Typiquement, le patient montre du doigt un trajet douloureux électrique en émi-ceinture.
TRAITEMENT D’UNE SUB-LUXATION DE CÔTE
Le premier travail consiste à s’assurer d’être bien en face d’une sub-luxation de côte. En effet, les souffrances du thorax peuvent relever d’une atteinte pulmonaire, cardiaque, rénale ou encore d’une fracture de la côte. La forme de la douleur et les signes cliniques associées permettent d’écarter ces urgences.
Une fois certain d’être en face d’une sub-luxation de côte, il faut déterminer quelle côte est sub-luxée.
L’endroit de la plainte est d’une grande aide : selon la côte, la douleur peut-être ressentis au niveau du haut de l’omoplate, sous l’omoplate voir même à hauteur du rein. La recherche d’une douleur de côte à la palpation est également un bon indicateur.
L’acte thérapeutique consiste à mobiliser la côte sub-luxée de manière à ce que les articulations costo-vertébrales retrouve leurs mobilités physiologique. En supprimant le problème mécanique, les douleurs qui y sont associés disparaissent.
Plusieurs techniques peuvent être utilisées. Cela dépend notamment de l’endroit de la douleur, de l’intensité de la douleur, de la corpulence du patient et du praticien, etc…
EN CONCLUSION
- La sub-luxation de côte est un motif fréquent de consultation dans les cabinets d’étiopathie.
- C’est une pathologie généralement simple à diagnostiquer.
- L’étiopathe, par des gestes manuels appropriés, permet rapidement d’en venir à bout.