La cystite est une inflammation de la vessie avec, souvent, un développement infectieux. Majoritairement récurrente et chronique, la cystite touche le plus souvent les femmes.
On parlera de cystite interstitielle lorsque la muqueuse de la vessie (l’intérieur de la vessie) est sensibilisée/inflammée sans développement infectieux ; on parlera de cystite infectieuse lorsque la vessie est le siège d’un développement infectieux.
Quels sont les symptômes ?
Les patientes atteintes de cystite se plaignent :
– de douleurs au bas ventre (douleur sus-pubienne) ;
– de brûlures et/ou picotement mictionnelles (ou exacerbées par la miction) ;
– d’une incapacité à se retenir longtemps de faire pipi (urgenturie, miction impérieuse) ;
– d’uriner plus souvent en petite quantité (pollakiurie).
Les urines peuvent être troubles et odorantes, et une petite fièvre peut se manifester.
La vessie, comment ça marche ?
La vessie permet deux fonctions : le stockage des urines (la continence) et l’éjection des urines (la miction). Ces mécanismes sont permis par des récepteurs sensibles à la pression intra-vésicale, un système nerveux et des muscles (détrusor et sphincters).
Pour faire simple :
– La vessie stocke les urines jusqu’à un certain seuil de pression en son sein.
– En dessous de ce seuil, des récepteurs vont initier une réponse de contraction des sphincters, retenant l’urine dans la vessie. C’est le mécanisme de continence vésicale.
– La production d’urine par les reins étant continuelle, la pression intra-vésicale finit par atteindre un seuil élevé et capté par d’autres types de récepteurs.
– Cela provoque un relâchement des sphincters et une contraction du détrusor (le muscle contracteur de la vessie). C’est le mécanisme d’initiation à la miction.
– À ce stade deux options sont possibles, soit l’individu est dans un environnement propice à uriner et urine, soit il n’est pas dans un environnement propice et contracte le sphincter externe de la vessie (qui est contrôlable par le volonté) le temps de trouver un environnement adéquat à la situation.
Comprendre la cystite
On a cru pendant longtemps que l’urine était stérile, ce qui signifiait que la vessie ne contenait pas de germes en contact avec sa muqueuse. Hors, depuis plusieurs années déjà, nous savons de manière indéniable qu’il existe une flore vésicale.
La communication entre la flore vésicale et la muqueuse vésicale est une condition essentielle au bon fonctionnement de la vessie.
En effet, un déséquilibre de la flore peut entrainer :
– une sensibilisation des récepteurs de la muqueuse vésicale. Cela conduit d’une part à une initiation plus rapide et précoce du réflexe de miction : d’où les impériosités, les pollakiuries, voire les sensations de ne pas se vider complètement. D’autre part, elle conduit à sensibiliser des récepteurs véhiculant des messages de douleurs : d’où les brûlures mictionnelles et les douleurs au bas ventre.
– un environnement propice aux développements de certains pathogènes. Ce qui provoque d’une part un développement infectieux, et donc la présence d’urines troubles et odorantes ainsi que d’une éventuelle petite fièvre, d’autre part une augmentation de la sensibilisation des récepteurs.
Outre la sensibilisation des récepteurs, la sensibilisation du système nerveux, notamment à proximité de la colonne vertébrale, peut également modifier le comportement de la vessie et entrainer des troubles urinaires.
Soigner la cystite
Les cystites chroniques ou récurrentes trouvent difficilement des réponses avec la médecine conventionnelle. Les patientes ont souvent recours aux anti-biotiques, qui eux-mêmes entretiennent leurs cystites par perturbation de la flore vésicale…
L’étiopathie traite généralement efficacement les cystites chroniques, en intervenant sur la circulation sanguine du petit bassin. L’équilibre physiologique entre la muqueuse vésicale et sa flore est alors retrouvé, contribuant à un environnement sain où les pathogènes ne peuvent proliférer.
Dans certains cas, la cystite infectieuse se complique d’une infection du rein ou est la conséquence d’une infection par un pathogène très virulent (certaines maladies sexuellement transmissibles notamment). Votre étiopathe vous redirigera alors chez le médecin ou directement aux urgences au besoin.